Bien-aimés frères et sœurs en Christ,
Je me permets de résumer en quelques mots le témoignage de Sonia et ces quelques expériences de sa foi.
Elle s’est convertie et a été baptisée la même année, en 1956 à la convention de Cesson à Rennes.
Dans sa jeunesse chrétienne, elle fut toujours fidèle et fervente dans sa foi.
En ce temps-là, à Nice comme en Savoie, car c’est là que ses parents vivaient, il fallait qu’elle prenne le car seule, faisant parfois des dizaines de kilomètres pour assister aux réunions.
Si elle était privée de réunions, car ses parents faisaient les fêtes et étaient souvent dans des villages, alors elle se mettait souvent à l’écart et priait fermement son Seigneur. Elle avait un grand amour pour Jésus.
On l’appelait la fille de Nice ou de Savoie, et ce nom lui est resté jusqu’à ce qu’elle parte au ciel.
Elle m’avait dit qu’elle avait prié deux ans pour savoir si on devait se marier, et c’est Dieu qui nous a unis.
Je le dis ici en toute humilité : Sonia fut la femme que Dieu m’a donnée.
Car en vérité, c’est elle qui m’a permis d’être libre pour aller dans le monde pour servir le Seigneur. Elle ne m’a jamais empêché et n’a jamais bronché.
Souvent lorsque je partais, je n’avais pas d’argent à lui laisser pour elle et les 6 enfants à la maison.
A cause de cela, et pour moi ce fut un miracle, elle a réussi à passer son permis de conduire pour pouvoir gagner le pain des enfants.
Il me reste en mémoire son courage et sa vaillance.
Sonia était une femme active et effacée.
Elle me donnait souvent des bons conseils, tels que :
« Laisse la place aux autres.»
« Ne reste pas toujours sur l’estrade.»
« Honore tes collaborateurs.»
« Ne néglige pas les plus petits.»
Que ses conseils étaient précieux !

Elle considérait comme un grand honneur d’avoir ses deux fils prédicateurs, Nicodème et Esaïe, ainsi que ses deux petits-fils, Ruben et Bats.
Comme il est dit dans la Bible : elle a fait ce qu’elle a pu pour le Seigneur. Col.3 : 23
Je remercie Dieu qu’elle fut la femme de ma jeunesse, et de ma vieillesse aussi. Eccl.9 : 9
Elle est partie auprès du Seigneur à l’âge de 77 ans.
Mon espérance repose sur son bonheur auprès du Seigneur au paradis, elle est maintenant consolée.
Et lorsque Christ viendra nous enlever, c’est ensemble et avec tous les saints que nous nous présenterons devant le Seigneur. Et c’est là que Christ présentera son Epouse à Dieu son Père pour la bénédiction nuptiale avec Christ.
Je voudrais vous rappeler une vérité qui reste en ma mémoire. On devait se marier en juin 1958. Mais Dieu m’appela au ministère et une porte m’était ouverte pour faire mes études en Belgique.
Je la remercie du fond de mon cœur, car elle a accepté de faire passer mes études avant le mariage, j’ai donc fait mes études en 1959 et nous nous sommes mariés en 1960.
C’est donc Sonia en ce temps-là qui m’a permis de me consacrer à Dieu dans le ministère.

Ce verset m’appartient :
Celui qui trouve une femme trouve le bonheur. Pr.18 : 22
Et ce fut mon cas ! J’en remercie Dieu.
Dans ma confession de foi, je peux affirmer cette vérité biblique :
Dieu amena la femme vers l’homme. Gen.2 :22
C’est ce que Dieu a voulu pour Sonia et Djimmy afin de nous unir.
En rendant grâce à Dieu, je considère cette vérité biblique comme réelle pour ma femme et moi :
Il n’est pas bon que l’homme soit seul, je lui ferai une aide. Gen.2 : 18
Je remercie le Seigneur car c’est ce que fut Sonia pour moi, une aide dans mon service.
C’est bien ce que Paul a enseigné :
Une sœur qui soit notre femme. 1Cor.9 : 5
Dans le service elle était une sœur, dans mon foyer elle était ma femme.
Ce n’est pas pour rien que Paul rappelle : Maris, aimez vos femmes. Eph.5 : 25
Mes frères, vous qui en avez l’occasion aujourd’hui, voilà une vérité qui vous appartient : pratiquez-la, aimez vos femmes ; et ne leur demandez pas seulement qu’elles vous soient soumises.
Je veux rappeler un bel acte de consécration qu’elle a fait un jour : je devais partir pour longtemps à l’étranger, et la mère de Sonia était malade. Ma plus vieille fille m’a dit : « Papa, avant de partir si loin et pour longtemps, amène maman chez sa mère.» Sonia le sut et elle dit à ma fille : « Ma fille, n’empêche pas ton père de faire le travail que le Seigneur lui demande.»
Elle était prête à se sacrifier malgré le fait que sa vieille mère était malade.
Dieu devait passer le premier, même pour elle ! Merci ma femme !
J’ai néanmoins avant de partir amené ma femme chez sa vieille mère.
Je me rappelle que parfois, j’étais fatigué et je m’endormais après la prière, mais Sonia continuait toujours à prier. Je me réveillais en pleine nuit, et elle priait encore, et je l’entendais parler en langues.
En glorifiant Dieu, je veux encore garder ce souvenir d’elle, car pour l’Evangile elle m’a suivi dans le monde entier.
Un jour, René Zanellato m’avait invité à Moscou. Mais elle s’était cassé la jambe, alors j’ai dit à René que je ne pouvais pas aller en Russie.
Et elle m’a dit : si à cause de moi, tu ne peux pas y aller, alors j’irai avec toi en Russie même avec ma jambe cassée ! Et elle est venue !

Je conclurai en rappelant ces mots à moi, à tous nos enfants, ainsi qu’à nos petits-enfants :
Vous savez où je vais. Jean 14 : 4
Et nous savons bien où elle est.
Et Jésus va aussi dire :
Tu seras avec moi dans le paradis. Luc 23 : 43
Voilà l’espérance de Sonia, ma femme. C’est aussi la mienne.
C’est celle de l’Eglise !
Paul affirme : Je préfère quitter ce corps et aller auprès du Seigneur. 2Cor.5 : 8
Ou encore, et tous ceux qui sont au paradis le disent :
Etre avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur. Phil.1 : 23
Jésus va affirmer : Là où je suis, vous y serez aussi. Jean 14 : 3
Mon dernier mot à la mémoire de ma femme bien-aimée, je rappelle le mot de Paul :
Ne vous affligez pas comme ceux qui n’ont pas d’espérance. 1Thes.4 : 13
Quelle est cette espérance ? C’est de revoir et de retrouver celle ou celui qui nous a devancé dans la mort.
L’apôtre le rappelle : Les familles dans le ciel. Eph.3 : 15

Séparés pour un temps afin de se retrouver pour l’éternité. Phm.1 : 15
La séparation sera de courte durée : Jésus revient !

Conclusion :

Notre ciel, c’est Dieu, le Christ, le Saint-Esprit, et le grand privilège qui nous est réservé, c’est de retrouver et revoir nos bien-aimés afin de se présenter avec eux devant le trône de Dieu.
Ma signature sera le mot de Paul :
Abattu et non perdu, affligé mais non désespéré. 2Cor.4 : 8-9

A tous les frères et sœurs qui ont passé par ce même chemin,
Que Dieu vous bénisse : Espère toujours en ton Dieu. Osée 12 : 7

Jimmy Meyer, le 3 mars 2018.

Sonia et Georges (Jimmy) Meyer

 

 

 

Article tiré du N*239 1er trimestre 2018 de Vie et Lumière le magazine évangélique tzigane.