À travers les expressions bibliques,
je voudrais étudier avec vous comment Balaam présente Jésus dans
la prophétie de Nombres 24 : 17.
A) Un astre sort de Jacob
B) et un sceptre s’élève d’Israël.
Balaam entrevoit le double avènement du Seigneur, et d’abord
comme un astre qui sort de Jacob.
Deux notes sont à retenir :
– L’astre est d’abord l’étoile du
matin (2 Pierre 1 : 19), qui est en
rapport avec l’enlèvement de
l’Église selon Apocalypse 22 : 16.
– L’astre est aussi le soleil qui
s’élève pour éclairer la terre
entière, et qui est en rapport avec
la venue du Christ en gloire pour
établir le Millénium selon
Malachie 4 : 2.
Selon Luc 1 : 78, le soleil nous a
visités d’en haut : cela correspond
à la venue du Christ en gloire pour
établir Son règne millénaire sur la
terre, en rapport avec Israël.
Dans la double expression de
l’astre, retenons la parole de
Jésus : Je suis la Lumière du
monde. (Jean 8 : 12)
Cela est vrai tant pour les Juifs que
pour les Grecs (= païens).
En effet, Jésus est bien la véritable
lumière :
1) qui dans le temps de la grâce
éclaire les païens
2) et qui dans le temps de Son
règne éclaire Israël comme nation.
Confirmation de Jésus : Je suis
venu comme une lumière dans ce
monde afin d’éclairer tout homme
(Jean 12 : 46), c’est-à-dire tant les
Juifs que les Grecs.
Note :
– L’étoile éclaire la nuit, ce qui a
donné l’Église dans les ténèbres de
ce monde.
– Le soleil éclaire le monde entier,
ce qui représente le Millénium.
La prophétie de Balaam précise
ensuite :
Et un sceptre s’élève d’Israël : il
s’agit du Messie dans Sa venue en
gloire pour Israël.
Comme cette prophétie l’indique,
ce sera la venue du Schilo ou du
Roi. (Genèse 49 : 10)
Note biblique :
Le Christ est bien de la lignée royale issue de David, d’ailleurs les
Évangiles l’appellent le fils de
David.
Note :
Le Millénium a pour autre appellation le règne de David.
Et la parousie se fera selon ces
termes : Que le Roi de gloire fasse
Son entrée ! (Psaume 24 : 9)
Précision :
L’Écriture Le nomme le Roi qui
aime ou le Roi d’amour
(Psaume 99 : 4).
Étudions une double expression
qui est donnée à ce sujet :
Lorsque Jésus entre triomphalement à Jérusalem le jour des
Rameaux, selon la prophétie de
Zacharie 9 : 9 et son accomplissement dans Matthieu 21 : 5, Israël
qui attend son Messie déclare sur
Lui : Béni soit le Roi d’Israël !
(Jean 12 : 13)
– Pour l’Église, Il règne dans nos
cœurs.
– Pour Israël, Il régnera lors du
Millénium.
Jésus Lui-même le confirme en
disant : Je suis Christ-Roi.
(Luc 23 : 3)
D’où les paroles de Pilate présentant Jésus à la couronne d’épines,
le Roi méprisé et rejeté :
Voici votre Roi ! (Jean 19 : 14)
Réflexion :
Lorsque le souverain sacrificateur
demande à Jésus : Es-tu donc le
Roi ?, la réponse de Jésus est précise : Tu l’as dit, je le suis.
(Jean 18 : 37)
C’est aussi la réflexion faite par les
mages : Où est le Roi des Juifs ?
(Matthieu 2: 2)
Ce verset nous confirme que le Roi
est pour Israël (Israël attend son
Roi), alors que pour l’Église c’est le
Sauveur.
Jésus est donc l’homme à deux
visages :
– Le Roi pour Israël
– L’homme de douleur pour
l’Église.
Ou encore :
– Le Lion représente le Roi de la
tribu de Juda, qui concerne Israël
seulement.
– Alors que pour le temps des
païens, le temps de l’Église, Jésus
est l’Agneau de Dieu qui ôte le
péché du monde.
On peut aussi dire que la couronne
d’épines symbolise le salut des
païens (Jean 19 : 2), alors que la
couronne d’or représente le Roi de
gloire d’Israël. (Apocalypse 14 : 14)
Jean le confirme :
Il est le Roi des rois et le Seigneur
des seigneurs. (Apocalypse 19 : 16)
Note :
Le Seigneur est entré dans Son
règne. (Apocalypse 19 : 6)
Doctrine :
La double allusion concerne les
deux visages ou la double venue de
Jésus :
– Pour l’Église et son enlèvement.
– Pour Israël lors de la parousie, la
venue du Roi Sauveur pour régner.
Cela fut noté par Pilate dans l’inscription du calvaire :
– Jésus de Nazareth : Pilate présente l’homme dans son humilité
pour le salut du monde.
– Roi des Juifs : Pilate présente le
règne à venir du Christ sur Israël.
Ainsi le calvaire résume dans sa
totalité le plan divin du salut du
monde, tant pour les Juifs que
pour les Grecs.
Ajoutons cette remarque de grande
importance : ce texte fut écrit en
trois langues sur l’épitaphe du calvaire.
a) En hébreu concernant Israël,
c’est-à-dire pour les religieux
d’Israël.
b) En grec pour les philosophes du
monde, les savants et scientifiques.
c) En latin pour les Romains, les
guerriers, les conquérants.
Tout le monde doit donc savoir que
le seul Sauveur, c’est Jésus.
Voilà pourquoi Jésus avait dit :
– Qui dit-on que je suis ?
(Matthieu 16 : 13) C’est une question posée au monde.
– Que pensez-vous du Christ ?
(Matthieu 22 : 42) C’est une question posée individuellement.
Note :
Une réponse est exigée !

 

Article tiré du N*242 4ème trimestre 2018 de Vie et Lumière le magazine évangélique tzigane.